samedi 27 septembre 2014

Skyrhune 2014

Enfin, c’est le jour J.
Notre saison de trail se clôture aujourd’hui avec la « Skyrhune ». Séduit par le parcours et cette belle affiche, nous nous sommes inscrits depuis plusieurs mois car le nombre de participant était limité à 400. Je dis « nous » car Mag, toujours en quête d’un bon plan, est venue pour faire la course. Arnaud, mon partenaire de l’Euskal trail sera aussi de la fête.
Et quand je dis fête, je pèse mes mots parce que ça a vraiment été notre fête. Les organisateurs nous avaient bien prévenus au travers de nombreuses newsletter de la difficulté de la course, et malheureusement, ils n’avaient pas menti… 
Le parcours peut se résumer à 3 cotes enchainées avec le sommet de la Rhune en dernier. 21 kms et 1700 de D+, ça promet !!!
Tous les 3 nous partons ensemble, départ en trombe et après une quinzaine de minutes je me retrouve seul, en tête. Oui, enfin, en tête par rapport à nous 3, vous l’avez compris biensur ;-). Je bascule au sommet et c’est la 1ère descente, en voulant doubler un petit groupe, c’est la chute, petite roulade et je repars sans perdre de place, plus de peur que de mal. Quasiment tout le parcours se fera sur des singles et la raideur est telle qu’il nous sera impossible de courir dans les montées. C’est donc seul que je continue. La seconde montée sera difficile mais sans plus. Ensuite re descente, et peu de temps après, la terrible montée finale sur la Rhune, 700 m de dénivelé à avaler en 2,2 kms. Impossible de courir, je marche, et pas très vite. Au pied du dernier mur, j’aperçois Mag qui revient sur moi, et c’est presque ensemble (elle devant) que nous irons au sommet. S’en suis une longue descente vers Ascain avec une petite bosse au milieu. La descente, j’adore ça, je pars et double quelques concurrents, dont Mag, pour essayer de finir dans les temps du Pottok de bronze, moins de 3h30. Quant à Arnaud, pas de nouvelles, il devrait être juste derrière, pas très loin…  Au bout d'une quinzaine de minutes, le drâme ;-), des crampes commencent a arriver. Je dois m'arrêter sous peine d'explosion des cuisses et c'est à ce moment que Mag me dépasse, je ne la reverrai plus (enfin si, à l'arrivée:-). Après quelques étirements, je reprends la course et malgré tous mes efforts, le Pottok est perdu, 3h36. Mag décrochera un Pottok de bronze avec 3h31.
Nous attendrons Arnaud un grand moment avant de le voir arriver en boitant, il s'est fait une entorse... Ce sera pour la prochaine fois.
Bilan, une belle course, très dure, avec du monde un peu partout, mais à faire. Le parcours est magnifique, il a fait beau, on s'est régalés. Je donne RDV à l'année prochaine :-) 
Pour l'anecdote, le vainqueur a mit 2h01. On a une certaine marge de progression :-)




Arnaud (n°450)



Mag, tout sourire à l'arrivée
Et moi... pareil. :-(

samedi 13 septembre 2014

Vignemale : arête de Gaube

Plus haut sommet pyrénéen coté français, la Pique Longue du Vignemale méritait une visite. Afin de rendre son ascension un peu plus intéressante, nous choisirons de passer par l'arête de Gaube et de redescendre par la voie normale.
L'arête peut se décomposer en 3 parties.
_col des Oulettes - début du fronton final
_fronton final
_fronton final - sommet
La nuit au refuge ne fût pas très bonne, un bruit de moteur/ ventilateur ou "je ne sais quoi" raisonne en permanence et rend le sommeil très difficile à trouver.
Réveil à 5h et départ pour le col vers 6h. Nous irons jusqu'au col sans frontale, illuminés par la pleine lune, très agréable.
Depuis le col jusqu'au pied du fronton final, la progression se fait sans corde, l'arête est facile à suivre mais le rocher, plus ou moins bon, demande de l'attention.
5 longueurs nous seront nécessaires pour aller jusque la petite brèche de sortie, sur la droite. L'itinéraire est peu évident mais après quelques hésitations et l'aide d'une autre cordée qui connaissait, nous trouverons le passage. Les protections sont rares car les passages en dalle sont très compactes. Malgré tout quelques pitons jalonnent le parcours et il faut les renforcer un peu pour avoir de bons relais.
Une fois la brèche passée, c'est corde tendue jusqu'au sommet.
Nous resterons une petite heure à profiter du moment, il fait beau et le ciel clair, aucune raison de se presser. Il reste bien 1900m de dénivelé à descendre mais bon, le plus dure est fait, enfin presque...
Voulant "fuguer" léger, j'avais pris le pari de tout faire avec les mêmes chaussures, en l’occurrence, des chaussures d'approche, basses, avec juste un piolet au cas ou. Et c'est maintenant le moment fatidique, là ou tout se joue, la descente du glacier !!!
La neige est molle, ouf, je peux descendre sans trop de problème. Pari gagné.
J'avoue c'est pas ce qu'il y a de mieux, mais c'est tellement plus confortable comme ça.
Bilan, cette arête est à ne pas sous-estimer, ce n'est jamais dure mais toujours exposé car difficile à protéger. C'est une superbe voie pour parvenir au sommet.
J'ai aussi beaucoup aimé l'ambiance, un peu austère, l'impression d'être seul en montagne, loin de tout, et ce silence, ce gaz. Ambiance qui tranche nettement avec le sommet et l'autre versant, celui de la voie normale, gavé de monde.
Face nord du Vignemale depuis le refuge, l'arête est à droite.
 


Y a plus qu'a suivre le fil, jusqu'au sommet !
L'arête, entre ombre et lumière.
 


Début des difficultés, attention, la photo écrase le profil, il y a bien 5 longueurs pour sortir de cette partie.
Coinceur récalcitrant !
Plein gaz dans le fronton final.
Au sommet !
Panorama vers l'ouest avec à gauche, le pic du Clot de la Hount.
Vue du sommet, le glacier d'Ossoue, voie normale.
 

dimanche 7 septembre 2014

Anso, paroi de Ur : voie Camille

Ivan voulait faire une grande voie "sérieuse", aussi quand il me propose la voie Camille à Anso, je me dis que ça va être jolie, long et dure.
Erreur... c'était, très jolie, très long, et très dure.
Pour commencer, la marche d'approche, on ne trouve pas le bon sentier on part donc tout droit dans un vague éboulis bien raide et qui nous fera bien transpirer.
Ensuite sans trop de mal nous trouvons le départ marqué d'une patte d'ours rouge (Camille c'est le nom d'une ourse).
Je commence la 1ère longueur et nous grimperons en réversible quasiment tout le temps, je laisserai le soin à Ivan de terminer L3.
L'équipement est bon et met parfaitement en confiance, à part L3 ou après le passage de 6b+, plus rien sur une dizaine de mètre dans un bon 6b. On n'a toujours pas compris pourquoi ? Donc ne faites pas comme nous et prenez quelques coinceurs, ça pourra aider.
Mais la voie est belle et assez homogène dans sa difficulté.
Nous passerons un peu plus de 5 heures dans la voie et ce fût 5 heures de plaisir.
A noter qu'une autre voie parcourt le même secteur et croise "Camille" plusieurs fois, nous nous sommes trompés en L2 ou nous ferons un 6a au lieu de 5+.
L'objectif était de faire une grande voie dure, Objectif atteint.
Une fois au sommet, 2 solutions pour la descente, les rappels puis l'infâme éboulis ou un petit sentier bucolique... Vous savez comment nous sommes descendus :-)




Au départ, vue sur le chantier qui nous attend.





Dans un sens...
Dans l'autre... 






En face en haut, le dièdre de sortie.
Dernière longueur, le dièdre en 6b.
Sortie.




mercredi 3 septembre 2014

Pic du midi d'Ossau : voie normale

ça y est on a enfin un créneau. On avait parlé d'aller faire l'Ossau avec Carole et Arnaud il y a plus d'un an. Et quand on a dû trouver une date, ça s'est compliqué. Entre les dispos des uns et des autres et la météo capricieuse, il aura fallu un an de patience.
Et donc, le 3 septembre 2014, enfin on y est arrivé. On l'a fait.
Journée magnifique, pas trop froid, pas trop chaud, pas de vent, nickel que jvous dit :-)
Départ du parking à 7h50.
A l'arrivée de la 1ère difficulté, un groupe fait demi-tour, trop dure. On sort la corde, je rejoins le relais, j'assure Arnaud et Carole, et après quelques minutes d'effort, la 1ère cheminée est derrière nous.
La 2ème est avalée de la même façon, la 3ème sans corde. Pour la suite nous quittons les traces volontairement pour prendre un vague éperon, la montée est ainsi plus agréable que dans les éboulis.
Après 3h45 d'effort, sommet, tout le monde est content, le ciel est clair, le panorama à 360°.
Petite pause repas, pâté maison, fromage du pays, et une fois rassasié, c'est la descente.
Nous descendrons les 2 dernières cheminées en rappel. Ensuite c'est sentier jusque la voiture.
Au passage, la descente depuis le col de l'Iou se fera en courant :-)




1ère cheminée
2ème cheminée
 





Les lacs d'Ayous et la vallée d'Aspe derrière.
Descente de la 3ème cheminée
Vue sur Lurien, Palas et Balaïtous