mardi 28 juillet 2015

Funambulisme au cirque de Troumouse.

Aujourd’hui, il va falloir être en forme. La course prévue par Stéphane est assez longue et va nous demander quelques ressources.
L’idée est de faire le tour complet du cirque de Troumouse. Sur le papier, cela représente 16 kms et 1800 m de dénivelé, avec un passage un peu expo.
Nous arrivons au terminus de la route avec un petit moral, nous sommes dans les nuages. Le repas qui était prévu champêtre va être rapide et humide.
Espérons que la météo ne se soit pas trompé pour le lendemain.
Au petit matin, le moral remonte, il ne fait pas froid et la mer de nuage est en-dessous de nous.
Et chose rare, de la voiture, on peut voir notre parcours dans son intégralité. Ça promet une grande journée.
A 7h15 nous partons pour le col de la Sède, départ de l’arête.
Après 2 h de marche nous voilà au col, prêts à en découdre.
Le 1er passage expo arrive, les vires sous le pic de Gerbats. Sans être difficiles, les vires sont exposées et demandent de l'attention, le moindre faux pas et c'est la chute, et si tu chutes... (vous connaissez la suite).
En fait de nombreux passages requièrent de la vigilance tout le long du parcours, c'est jamais dur, mais souvent exposé.
Au sommet de la Munia, petite pause. Nous sommes à la moitié du parcours et nous commençons à prendre vraiment conscience de l'ampleur de la course.
La suite s'avèrera plus intéressante, plus sympa, et surtout, plus aérienne. Nous évoluons sur le fil de l'arête le plus possible, profitant de l'ambiance, appréciant l'instant.
Après quelques heures d'équilibrisme, nous arrivons au pic de Bouneu, terminus de l'arête. Nous venons de faire une dizaine de kms sur un fil, et gravit au passage 5 "3000".
C'était une superbe journée !!

Diner au soleil :-(



Ou est Charlie ???

Versant Barroude






Sommet de la Munia

Mont Perdu et sa face nord

Depuis la Pène Blanque, on devine bien la suite du parcours. 

Un regard en arrière pour voir le chemin parcouru.


dimanche 26 juillet 2015

Pala de Ip : 2783 m, randonnée.

Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui, c'est rando, tranquille. Avec un peu plus de 1700m de dénivelé quand même.
C'est Ivan qui me propose ce sommet. Il fait beau et je ne connais pas du tout ce coin, donc c'est parti ce dimanche matin, direction Canfranc.
Température idéale, pas de vent, la montée jusqu'au "ibon de Ip" se fait sans problème. Une fois sortis de la forêt, le vallon se dégage et les vues sur les murailles avoisinantes grandioses.
Après une petite pause bien méritée ;-) nous repartons bien gaillardement vers notre objectif du jour, le Pala de Ip.
A l'approche du sommet, dernier coup d'oeil à la carte pour nous rendre compte que... nous partons vers le pic Escarra.
Note pour la prochaine fois : prendre le temps de bien regarder la carte, même en rando :-)
Après un rapide petit briefing, nous changeons de direction et repartons vers le bon sommet. La montée dans les éboulis est un peu pénible mais après environ 4h de marche, nous y voilà, au sommet. Enfin j'espère...
Le panorama est bien dégagée et sur 360° que de beaux sommets, Telera, Collarada, Anie, Ossau, Balaïtous, Vignemale, pics d'enfer, tout le monde répond présent.
Trés au loin vers le sud-ouest, un massif inconnu, va falloir que je regarde un peu les cartes pour savoir ce que c'est. La réponse à suivre.
Le coin est sympa, ça valait bien les 1700 m de montée.











Après quelques recherches, il semblerait que ce soit le Moncayo (1640 m) que l'on aperçoit en haut à gauche de la photo.

En bas à droite, c'est bien Ivan :-)

dimanche 12 juillet 2015

Picos de Europa : grimpe et rando.

Pour fêter ce grand week-end de fête nationale, direction l'Espagne :-), et plus particulièrement les Asturies. La météo prévoit beau, ce qui est rare dans cette région proche de la mer.
Nous arrivons tard et après une nuit bien réparatrice dans le village de Sotres, nous voilà prêts à l'action.

Et pour commencer, un peu de géographie :-)
Jour 1 : La rouste.
Partis sans cartes ni idées précises, nous décidons d'aller grimper sur la pena Fresnidiello une voie en T.A., ça a l'air tranquille, cela sera une bonne mise en condition. Le sommet est proche du village et après une petite 1/2 heure de marche nous voilà en vue de l'objectif. M..., de nombreuses cordées ont déjà commencé, nous allons devoir nous contenter de ce qui reste, et ce qui reste, c'est la voie La conjura de los fatos.
Maritxu part en tête dans la 1ère longueur, le ton est donné, peu de protection en place et dans cette dalle compacte c'est compliqué voir impossible de protéger. Je la rejoins et me prépare pour ma longueur. Et c'est là, que tout à basculé... Plus je monte et plus je sens mon moral se fissurer, les points sont éloignés d'une centaine de mètre d'au moins 10 mètres (j'en compterai 3 pour toute la longueur) et envisager de mettre un friend ou un coinceur serait utopique. J'arrive tant bien que mal au relais. La longueur suivante n'étant pas mieux (aucun point en vue jusqu'au relais et une dalle toujours aussi compacte) nous décidons d'un commun accord de redescendre en rappel. C'est bien dommage car le calcaire était génial.
Et voilà, nous venons de prendre une jolie rouste sur une bien jolie face.
Après avoir planqué les sacs, nous partons en rando sur un sommet voisin histoire de voir un peu à quoi elle ressemble, ces nouvelles montagnes, du moins pour moi.





Village de Sotres
Jour 2 : Montée en refuge + rando.
Ce 2ème jour sera consacré à la découverte du massif. Nous partons pour le refuge D. Ubeda sous les nuages, avec tout le matériel nécessaire pour grimper quand même. Mais après une heure de marche, surprise, le ciel se dégage et le paysage devient extraordinaire. Au passage d'un col, le pico Urriello (ou Naranjo de Bulnes) se dévoile.


Pico Urriello, Neveron de Urriello (que nous ferons l'après midi) et pico l'Albu



L'après-midi, grâce aux conseils avisés de 2 cauterésiens, nous partons faire le sommet du Neveron de Uriello à 2559 m par sa voie normale. des cairns nous indiquent le chemin et après quelques passages un peu engagés, nous voilà au sommet. Le paysage est magnifique, on a l'impression immédiate d'être au coeur du massif.




Il est là ;-) le Naranjo de Bulnes !


Jour 3 : La revanche.
Après un bon petit déj au refuge, c'est le jour J, départ pour la voie normale du picu Urriellu. Nous avons une revanche à prendre. Arrivés au pied de la face, nous nous dirigeons vers une cordée déjà engagée dans une voie, renseignement pris, c'est la directe Martinez, la voie normale.
La grimpe se fait dans d'énormes cannelures verticales, le rocher est magnifique et c'est un régal de s'élever ainsi. Les relais sont équipés pour le rappel et après 4 longueurs, la pente s'adoucit et nous rejoignons le sommet en corde tendue.
Veni, vidi, vici, enfin... ;-)
Les nuages se sont dissipés et la vue sur la côte asturienne impressionnante.











Rocher tip top.

Mais il faut bien redescendre, conscient d'avoir vécu 3 jours à parts, au milieu de faces calcaires toutes plus impressionnantes les unes que les autres. On reviendra, ces montagnes sont superbes et il y a encore beaucoup de choses à faire et de voies à escalader.



Jour 4 : le retour.
Et c'est encore sur les conseils de nos amis cauterésiens, que nous rentrerons tranquillement par la côte pour voir les magnifiques plages et criques qui méritent eux aussi, une visite plus approfondie.