samedi 24 septembre 2016

Montanejos, le retour...

Il s’agit de ma 2ème visite à Montanejos. Lors du 1er séjour j’étais resté un peu sur ma faim n’ayant pas pu terminer « Luna » pour des raisons obscures, évoquées ici.
De plus, j’avais trouvé ce spot très sympa, en fait il est très très sympa.
Le rio Mijares qui coule à une vingtaine de degrés et permet donc des baignades quotidiennes y est surement pour beaucoup.
Quant aux voies, comment dire… tout y est, itinéraire, qualité du rocher, de l’équipement, cadre, accessibilité, c’est du 20/20.
Pour compléter ce séjour, nous avions prévu de faire aussi la voie « Monsieur » et voir si il y avait d’autres possibilités.

Mercredi : échauffement
Après 5 heures de route, Ivan a envie de tâter le caillou, ça tombe bien, moi aussi.
On gare le fourgon et après au moins 10 mins de marche, c'est parti, on se chauffe un peu et on part pour notre 1ère grande voie, "Parados al sol", 120 m en 6a, que j'avais fait lors de ma précédente visite. Cet apéritif nous mettra en appétit pour la suite.







Jeudi : on a marché sur la lune.
La conquête de la Luna avait commencé le 14 mars 2015. La fusée Lionel/Nico avait bien décollé et après une mise en orbite sans trop de problème, un des moteurs principaux a explosé, obligeant un retour sur terre prématuré.
Ce jeudi, un second lancement a été programmé avec une nouvelle fusée, une Ivan/Nico, modèle plus abouti normalement. La montée s'effectua sans trop de problème, et les protagonistes purent jouir d'un parcours exceptionnel, oui, exceptionnel, je pèse mes mots. Et après 4h20 de vol, pardon de grimpe, elle se posa sans encombres au sommet de la Luna. Un petit pas pour Ivan, un bond de géant pour Nico !!! Mission accomplie :-) Ce vol était magnifique.
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L'éperon de "Luna", mi-ombre, mi-soleil.






Magnifique vire de R3.












R7, gazeux à souhait.





Vendredi : chapeau bas, Monsieur.
Fort de notre réussite de la veille, nous repartons dans le canyon de la Maimona pour faire "Monsieur", une voie comparable à "Luna" en longueur et en difficulté.
Et encore cette fois, que du plaisir, ça grimpe, c'est beau, c'est technique et ça a une belle ampleur.






La 2ème partie de "Monsieur"






Longueur splendide sur un crépi parfait.


Dernière longueur, et pas la plus moche. Un 6a parfait.




Samedi : « si elle tourne, j’suis mort ».
Allez, encore une dernière avant de rentrer. Située à gauche de Monsieur, "Entre dos chapas" trouvée sur le net sera l'objectif de samedi. Encore du 6b et une dernière longueur en 6c. Le départ tonique à froid donne le ton et c'est encore en réversible que nous partons, la fleur au fusil. Çà devait être une formalité, sauf que voilà, arrive mon tour dans la 4ème longueur, un 6b. Je vois bien la partie qui se redresse après la dalle, c'est là qu'il doit être. Je grimpe et malgré tous mes efforts, je peine à avancer, je tire aux clous, je galère. La fatigue sans doute, ou un mauvais jour je pense. Arrive le relais, et je me retrouve en équilibre, sur un pied, au-dessus du dernier point avec aucune prise de main. La plaquette à peine accessible, je tends mon bras au maximum avec la dégaine dans l'espoir de placer celle-ci, avec Ivan nous avons trouvé pas mal de plaquettes desserrées et du coup, avant de me jeter dessus, je ne peux m'empêcher de penser : « si elle tourne, j’suis mort ».
Vous l'aurez deviné, elle n'a pas tourné :-)
Ivan me rejoint et nous comprenons que nous avons dû nous tromper à un moment, c'est plus dure que le 6b qui devait se trouver là. Ne sachant pas ce qui nous attend plus haut, on décide de redescendre.
Une fois rentré à la maison, quelques recherches sur le net nous donneront raison, nous étions dans "shitake maitake" et cette longueur était 6c+ !!!



Dans la partie redressée.






Fin du séjour, ajoutez à ces grandes voies quelques couennes, quelques cañas, quelques baignades et vous obtiendrez le cocktail parfait pour un excellent trip escalade au soleil.